Euthanasie chez le cochon d’Inde

EN BREF

L’euthanasie est la seule manière de libérer un animal malade de ses souffrances.

Cette décision difficile vous revient en prenant en compte le bien être de votre animal.






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Ce dossier, un thème très sensible, est malheureusement nécessaire car n’importe qui peut un jour être confronté à cet acte.
L’euthanasie est pratiquée par un vétérinaire et a pour but d’abbréger les souffrances d’un animal.

En effet, cet acte peut être envisagé lorsque :

– un animal est gravement malade et qu’il n’existe pas de traitement ou que ce traitement risque de ne faire trop souffrir
– un animal gravement malade pour lequel les chances de guérison sont quasi nulle
– …

Je remercie ma vétérinaire Nacs (département 59) qui a répondu à mes questions concernant le procédé de cet acte.
Un très grand merci également à Mary21 pour le témoignage de sa douloureuse expérience.

1 – Une décision difficile

L’euthanasie est la seule manière de libérer un animal malade de ses souffrances.
Cette décision est souvent très difficile à prendre quand on aime son animal. Lorsque l’on doit endormir notre loulou, on ne pense bien souvent qu’à nous, il va nous manquer, on ne peut pas vivre sans lui, on ne le reverra plus.
Mais lui? Il a beau être un animal, il n’en est pas moins qu’il souffre et qu’il est inhumain de le laisser dans cet état.

Quoi qu’il en soit, c’est avec votre vétérinaire que vous devrez prendre cette décision.
N’hésitez pas à discuter avec lui, à lui poser des questions. C’est bien souvent le vétérinaire qui vous conseillera de prendre une décision. Jamais il ne DOIT vous forcer à le faire. Gardez cependant à l’esprit que la souffrance peut souvent être atroce et qu’il vaut parfois mieux lui dire au revoir plutôt que d’attendre trop longtemps.

2 – Euthanasie – Procédé

L’euthanasie coûte 25 euros chez nous anesthésie comprise. Le produit utilisé est un anesthésiant très concentré qui fait effet quasi instantanément si administré en intra veineux. La difficulté chez les animaux de petite taille est l’intraveineuse sans trop de stress pour l’animal. L’anesthésie gazeuse est moins traumatisante et permet une injection intra cardiaque à effet immédiat qu’on ne souhaite pas faire sur un animal vif…
Sans anesthésie, c’est douloureux et souvent pas dans la veine ou le coeur pour ceux qui pratiquent l’intra cardiaque sur animal vigile… et à coté ça pique et ça met plusieurs minutes voire dizaines de minutes à faire effet….

Quand on aime son animal, il faut parfois savoir prendre cette dure décision. Il faut penser à la souffrance de son animal et ne pas penser qu’à soi.

3 – Que faire de son corps ?

Vous pouvez, si vous avez un jardin, enterrer votre animal.

Si on n’a pas de place pour l’enterrer, c’est l’incinération qui passe chez le vétérinaire et ça coute en moyenne 25 euros dans ma région (Nord – 59). Il existe aussi des incinérations individuelles et les cendres vous sont restituées par l’intermédiaire du vétérinaire.
Certains clients de la clinique où je vais pour mes Nacs ont préféré cette solution même s’ils avaient un jardin : ils ont planté un arbre en mettant les cendres.
Vous pouvez également faire incinérer votre animal individuellement et récupérer les cendres. Il faut, pour cela, compter environ 85€.

4 – Témoignages : Ils l’ont vécu …

Le premier novembre 2006, j’ai constaté que Happy ne mangeait plus du tout, même ses légumes préférés. A cette époque je ne connaissais pas encore le site et le forum de Pomelo, après avoir consulté un vétérinaire de garde qui n’était apparemment pas suffisamment compétant en matière de nacs, je suis retournée à la clinique vétérinaire ou j’avais l’habitude d’aller (qui n’était pas spécialisée non plus, mais ou j’avais déjà plus confiance).

Pendant 15 jours, je me suis battue pour le remonter, il a perdu beaucoup de poids, avait de grosses diarrhées, j’ai même du lui faire des piqûres de glucose pour essayer de lui faire reprendre du poids pendant trois jours, un vrai calvaire car ça le faisait souffrir à chaque fois.

Le 15 novembre, il est resté toute la matinée sans bouger, inerte, n’a rien dit pour prendre ses médicaments, plus aucune réaction, j’ai su que c’était la fin à ce moment là, j’étais retournée la veille pour la 4ème ou 5ème fois chez le véto. Je l’ai gardé contre moi toute la matinée, et dès l’ouverture de la clinique j’y suis retournée avec ma mère, je savais déjà ce qui allait se passer…

Quand je suis arrivée, le véto l’a ré-examiné, m’a dit qu’on pouvait encore tenter de lui faire prendre du poids avec des piqûres de glucose, mais comme je savais à quel point ça lui faisait mal et vu dans l’état ou il était, j’ai dit stop, laissez-le tranquille maintenant. Ça a été dur, mais je m’y étais préparée. J’ai essayé de ne pas pleurer tout de suite, mais ma mère avait déjà commencé, et j’ai suivie.

Il a d’abord été chercher l’injection de calmant et paralysant, qui a fait effet instantanément. A ce moment il est parti rechercher l’injection létale, nous lui avons fait nos adieux, plein de bisous et des caresses. Le véto est revenu, l’a incliné sur le côté, et lui a fait l’injection dans ou près du coeur, ça a été très doux, il est parti en à peine quelques secondes. Il nous a dit c’est fini, l’a mis dans sa petite couverture bleue et me l’as mis dans les bras. Je l’ai remis doucement dans son panier, j’ai demandé ce que je lui devais, et comme j’avais ramené les médicaments prescrits la veille, il ne m’a rien fait payer.

Je l’ai remercié chaleureusement tout en continuant à pleurer. Il a dit qu’il était désolé et nous sommes reparties. Je me suis sentie énormément coupable, et même encore aujourd’hui, même si je savais que c’était inévitable, je me disais, si j’avais réagi plus tôt, si j’avais demandé l’adresse d’un véto nac, si… Je ne sais pas et je ne saurais jamais, pas la peine de se torturer, ça ne sert à rien, qu’à se faire un peu plus de mal.

En arrivant à la maison la question de savoir ce que j’allais en faire s’est tout de suite posée, j’avais vraiment du mal à accepter qu’il soit parti, lui, le compagnon qui était là pour me consoler dans toutes les souffrances que j’ai vécu… Je n’ai pas voulu l’enterrer, je voulais le garder auprès de moi encore le plus possible. on a passé l’après midi à faire des recherches pour savoir comment faire incinérer mon petit Happy. ; pour finalement retomber chez le vétérinaire.

Le lendemain, avant de le préparer, j’ai coupé une touffe de ses poils et quelques unes de ses griffes. Je l’ai installé dans sa couverture préférée, et nous sommes retournées chez le véto, j’ai rempli une fiche, je leur ai laissé le corps de mon petit loup (à ce moment une tonne de chose se passe dans la tête, est ce qu’ils ne vont pas se tromper, est ce ce sont bien ses cendres que je vais récupérer…); une dizaine de jours plus tard, j’y retournais chercher ses cendres. Ça m’a coûté 80€, le coffret était très bien présenté, avec un gentil mot d’accompagnement, ce qui m’a énormément touchée.

Quand j’ai envie ou quand ça ne vas pas, je regarde ses photos, j’ai gardé dans une boite ses poils, ses griffes quelques crottes, quelques unes de ses friandises préférées, sa gamelle, son jouet préféré, une de ses nombreuses couvertures, son petit lapinou sur lequel il faisait des longues siestes. J’ai eu raison d’insister pour le faire incinérer, je ne regrette pas.

Mary21, membre du forum de Pom&Lolo.

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